Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Une seconde, deux vies
8 juin 2006

Une bonne idée ? Waouw !!! Ouh… bon, euh, je dis

43

Une bonne idée ? Waouw !!! Ouh… bon, euh, je dis quoi maintenant ?
- Bon alors… je ne sais pas, quand est-ce que ça vous arrange ?
- Pour commencer, si je vais prendre un verre avec toi, tu me tutoies. Je ne suis pas si vieille tout de même !
- Désolé, c’est que…
- C’est pas grave. Disons vendredi ? Ca te va ?
- Oui, oui vendredi c’est très bien.
- Ok ! Génial.
- Alors je passe vous… te prendre ?
On s’est arrangé pour les détails pratiques. Après avoir raccroché, je n’avais qu’une envie : être vendredi.
En attendant, on était toujours aujourd’hui, alors je me suis assis sur le canapé et j’étais dans mes pensées, l’air un peu abruti je crois.
- Bah alors ? Tu la vois vendredi ?
- Hein… ah, oui.
- Ah génial !! Tu vois que tu devais l’appeler ! Elle avait l’air plutôt enthousiaste ou elle a dit oui pour te faire plaisir ?
Elle avait de ces questions tout de même. Sympa quoi, dire oui pour me faire plaisir ! Heureusement que je la connais Mouss, sinon je crois que je me vexerais souvent.
- Elle a dit que c’était une bonne idée.
- Wouh ouh !! Shan va avoir une nouvelle petite amie !
- T’emballes pas trop vite quand même… On va juste boire un verre.
- Oh c’est sûr que c’est innocent tiens ! C’est vrai après tout, on m’invite tous les jours à aller boire un verre, je n’en fais pas une affaire…

44

- Ca va hein… On verra bien.
- Lui saute pas dessus quand même hein!
- Pourquoi tu dis ça??
- Parce que, au premier rendez-vous, ça le fait pas, même quand on a attendu 5 mois.
- Tu insinues quoi là?
- Tu le sais très bien. Me prends pas pour une cruche, quand on y a goûté...
- Dis donc, toi, t’aurais pas fréquenté Max d’un peu trop près?
- Pourquoi ? me dit-elle en éclatant de rire.
C’est qu’elle ne tenait jamais des propos de ce genre avant. Il allait vraiment falloir que je sache ce qui s’était passé durant ces 5 mois. On me cachait des choses, je me posais de plus en plus de questions, et je me faisais de plus en plus d’idées ! S’ils avaient… bouh ! J’aime autant pas y penser!
Le reste de la journée, je n’ai pas arrêté de m’imaginer comment serait ce rendez-vous que j’attendais déjà avec beaucoup d’impatience. J’avais la bougeotte, je me levais, je me rasseyais, j’allais dans la cuisine, puis dans ma chambre, en passant obligatoirement par le salon. Dans une si petite maison, c’est vraiment pénible de faire les 100 pas!
Et puis, enfin, ce foutu jour est arrivé ! Et bien évidemment, le soir venu, ce n’est pas la joie ou l’enthousiasme qui m’ont envahi, mais la peur de ne pas être à la hauteur. Les doutes couraient plus vite que moi, et je me demandais à nouveau ce qu’une fille comme elle pouvait bien me trouver. Heureusement, une fois de plus, la personne qu’il me fallait était là!
- Tu pars quand ? me demanda Mouss en arrivant dans la cuisine.
- Dans une gros quart d’heure.
- Tu y vas comme ça?
- Ben euh… oui pourquoi, c’est pas bien ? Je dois me changer?
- J’en sais rien, mais arrange-toi un peu ! Elle sera habillé plutôt classique, ou plutôt cool?
- J’en sais foutrement rien moi ! Tu crois que je le lui ai demandé peut-être?

45

- Oh oh, ça va ! Je veux juste que tu sois à l’aise de ce côté-là moi, c’est tout.
- Bon, alors qu’est-ce que je dois faire?
Le dernier quart d’heure avant l’heure fatidique a été mouvementé. Mais le résultat n’était pas si mal. Pas de grands changements, mais je me sentais bien.
Un dernier regard dans le miroir, j’ai pris mes clés et j’ai filé dans la voiture. Sur la route, mon cœur battait la chamade, un peu plus au fur et à mesure que je me rapprochais de sa maison.
J’ai bien cru qu’il allait exploser quand je me suis arrêté. Mes jambes ne voulaient plus bouger, et j’ai dû faire un effort immense pour descendre de la voiture. J’avais vraiment l’impression d’être retourné à mes 14 ans, quand j’ai commencé à m’intéresser aux filles. Sauf qu’à cet âge, je n’entreprenais rien. D’ailleurs, je ne serais pas là si ma super amie ne m’avait pas forcé à téléphoner. D’accord, d’accord, je dois bien reconnaître qu’elle a pas eu tort… enfin, on verra à la fin de cette soirée.
Quelques pas plus tard, je me retrouvais figé devant sa porte, fixant la sonnette, sans oser appuyer. Pendant quelques secondes, j’ai eu l’impression d’être ailleurs. Qu’est-ce que je faisais là ? Ca faisait à peine un mois que je m’étais fait plaquer par ma future femme, et je me retrouvais ici, devant la porte d’une femme que je ne connaissais presque pas, mais à qui je tenais déjà énormément.
Puis, mon esprit est revenu à lui, et je me suis dit que si elle m’avait vu, elle allait me prendre pour un taré. Pourtant… je ne sonnais toujours pas. Et le pire qui pouvait arriver est arrivé.
- Vous cherchez quelque chose ? me demanda une voix derrière moi.
Cette personne, un jeune homme à la trentaine, voulait ma mort, pas possible autrement ! J’étais déjà mort de trouille, il voulait que je fasse une crise cardiaque ou quoi?

46

Ah j’avais l’air bien là ! Bravo Shan ! Si ça se trouve, il t’observe depuis… depuis que tu es devant la porte comme un con.
- En fait, je venais voir Mademoiselle… enfin, Athénaïs.
- Oui je vois bien. Je viens ici aussi.
C’était qui ce type ? Merde, elle avait quelqu’un ? J’avais vraiment l’air encore plus idiot. Je n’avais qu’une idée, partir, mais Athénaïs arriva avant que j’ai pu me retourner.
- Ah Shan ! Tu es là depuis longtemps?
- Depuis un moment, répondit l’autre à ma place.
S’il y a bien quelque chose que je déteste, c’est qu’on réponde à ma place ! J’en ai fait les frais à ma sortie du coma, ça suffit!
- Tiens, Jack ! Qu’est-ce que tu fais là ? Tu m’as manqué!
Ok… bon Shan, fous le camp, je sais pas ce que c’est que ce truc mais...
- Mais tu tombes un peu mal, j’allais sortir, Shan m’a invitée à prendre un verre. Tu te souviens de Shan n’est-ce pas?
- Comment l’oublier, tu n’as pas arrêté de m’en parler!
Super… tout le monde se connaît sauf moi qui ne connais personne. Je sais même pas qui est ce mec, et j’espère me tromper.
- Bien alors je peux passer tout à l’heure ? demanda-t-il.
- Oui, je t’appelle dès qu’on rentre.
Ce type est reparti comme il est arrivé, et je me suis retrouvé seul avec elle. Ce n’était pas tout à fait ce que j’avais imaginé. J’aurais voulu être un peu plus à la hauteur, mais comme à mon habitude, j’avais tout fait rater. Je voulais mener ce rendez-vous pour lui montrer que je n’étais pas le gamin qu’elle devait sûrement imaginer, lui montrer que j’étais un homme, comme les autres. Mais non… c’est elle qui prit les devants, et Shan qui suivit comme un enfant. J’avais vraiment honte. Pourquoi diable avais-je pris ce téléphone?

47

Toujours est-il que je l’avais pris, et que je me retrouvais avec une femme qui ne me donnait qu’une envie : la prendre dans mes bras et l’embrasser. Elle me donnait des sensations que j’avais oublié depuis longtemps, ou en tout cas dont je ne me souvenais pas. Il m’était difficile de me contrôler, mais ma timidité et mes peurs m’aidaient à rester en place. Si je n’avais écouté que mon corps, je ne serais pas à la suivre, me dirigeant vers la voiture. Si je n’avais écouté que mon cœur, je lui dirais tout ce que je ressens. Mais je n’écoutais que ma raison, alors je la suivais bêtement.
Arriverai-je à dépasser ces peurs qui me retiennent pour un bon nombre de choses ? De toute façon, pour aujourd’hui, c’était mieux. Mouss m’avait bien dit de ne pas être trop entreprenant le premier soir. Mais comment allais-je résister toute la soirée ? Ma raison était le plus souvent la plus forte, mais parfois, le corps décide de ne pas suivre. Je voulais tant être à nouveau aimé, être près d’elle, dans ses bras, contre elle. Je voulais la toucher, la sentir, lui donner des sensations ou des envies.
Seulement ce soir, je devais rester sur ma chaise, ne pouvant que la regarder. Ce n’était déjà pas si mal me direz-vous. Après tout, avant, je ne tentais même pas de la regarder, étant dans une position de faiblesse et elle faisant son travail.
Dans la voiture, je n’osais dire un mot. De peur d’être ridicule, encore une fois, mais aussi parce que il n’y avait qu’une seule idée qui voulait sortir : qui était ce garçon. Seulement je ne pouvais me permettre d’être aussi indiscret, et elle n’en parlait pas. Alors je préférais me taire.
Heureusement, elle rompit le silence à deux ou trois reprise. En plus, ce n’était pas malin de me comporter de la sorte : je l’invitais puis je ne disais pas un mot, ça faisait plutôt cloche. Mais le chemin n’était pas long, j’allais pouvoir me concentrer pour entamer une conversation.

48

Enfin arrivés, on est allé dans un café que Mouss m’avait conseillé. Je ne connaissais pas l’endroit personnellement, mais ça avait l’air sympa. Tout ce que je voulais, c’était de pouvoir la regarder, lui parler tranquillement et lui faire passer la meilleure soirée possible.
Miracle, j’ai réussi à commencer une discussion sur laquelle nous avons amplement dévié, et on s’est retrouvé à 1h du mat’ en train de rigoler comme des fous sur des bêtises d’enfants. J’aurais voulu que ce moment dure une éternité. J’étais bien là, je n’avais finalement pas besoin de plus, la voir rire, sourire, passer un bon moment, cela me suffisait largement pour être, si pas heureux, du moins, moins malheureux. Mais il a fallu qu’elle regarde sa montre. Et tout s’est écroulé.
- Oh mon dieu, tu as vu l’heure ! Il est temps qu’on rentre non?
- Tu crois ? Moi je resterais bien ici encore longtemps.
Ca y est, j’avais mes repères, j’osais plus ! Je me sentais trop bien, j’étais super content de la soirée que nous venions de passer, alors pourquoi fallait-il tout arrêter aussi brusquement?
- Moi aussi j’ai passé une bonne soirée, me dit-elle en me prenant tendrement la main. Mais il faut bien que nous allions dormir, on ne peut pas rester éternellement ici.
- Oui, tu as sans doute raison. Je te ramène.
- Bah oui, j’ai pas trop envie de faire le chemin à pied, répondit-elle en riant.
Faut dire aussi que je suis bête ! Forcément que je la ramène, je vais pas la laisser ici, idiot!
Chemin retour, nous voilà devant chez elle… le moment que je redoutais : je suis entreprenant ou pas?

Publicité
Commentaires
P
Merci Darielle :)
D
Le bisou, le bisou, le bisou, le bisou, le bisou!!! Oh mince, j'ai parlé :D Tu fais comme tu le sens, tant que je sors pas avec un autre personnage ça devrait aller mdr ^^ (je m'inclue à peine dans l'histoire)<br /> Bisous, bon courage!<br /> Darielle
P
Il l'embrasse ou il l'embrasse pas? Ben en fait euh... j'en sais encore trop rien. Et si tu veux vraiment tout savoir, je vais même recommencer à écrire sans le savoir :) Tout le monde au même niveau, même moi :)<br /> Curieuse? Un tout petit peu, rassure-toi, et puis là... ben ça m'arrange :)<br /> Merci Lili!<br /> Poupouss
G
Ah la,la , tu arrêtes ton récit comme ça ? Il l'embrasse ou l'embrasse pas ? Très maline , maitenant tu me tiens . Moi curieuse , tu trouves ?<br /> <br /> Lili
P
Eh eh, oui Anmi, quel homme. Et il est à moi ;)<br /> Bon euh... sinon, ça vous dirait pas de vous mettre d'accord sur la quantité, la qualité et la vitesse? Comme ça après on est tous d'accord! Parce que là, vous êtes tous contradictoires :)<br /> Pour Naëlle, tu suis les panneaux oranges :)<br /> Merci mon Anmie...<br /> Aurélien, je sens une pointe d'ironie là... tout le monde n'est pas en vacances :P<br /> Poupouss
Une seconde, deux vies
Publicité
Derniers commentaires
Publicité